Tome 29

Fascicules 7 et 8

Juillet à décembre 2020

Paru le 8 juin 2022

 

Sommaire du fascicule 7

Chatard (Patrice). Contribution à la connaissance des Pyraloidea du département du Cher (Insecta Lepidoptera) [39 p.]

L’auteur dresse une liste commentée des Pyraloidea qu’il a pu observer dans le département du Cher, bilan de divers piégeages, prospections et élevages. Trente et une espèces de Pyralidae et cinquante-deux espèces de Crambidae ont été recensées, auxquelles s’ajoute le complexe des deux espèces Ostrinia nubilalis (Hübner, 1796) et Ostrinia scapulalis (Walker, 1859). Une annexe énumère cinquante-trois Pyraloidea non revues depuis leur citation au XIXe siècle dans le Catalogue de Maurice Sand.

Essayan (Roland). À propos des Rhopalocères estivaux de l’ouest du lac Majeur (Piémont, Italie) (Lepidoptera Hesperiidae, Papilionidae, Pieridae, Lycaenidae et Nymphalidae) [6 p.]

L’auteur relate ses maigres observations estivales de Papillons de jour au cours des dernières années dans le secteur nord-ouest du célèbre, mais non moins anthropisé, lac Majeur.

Essayan (Roland). Recension [2 p.]

Ulrich (Reiner), 2020. – Hétérocères diurnes. France, Suisse, Belgique, Luxembourg.

Lantz (Marie-André), Amiard (Patricia) et Dehalleux (Axel). Lépidoptères peu communs observés à Gagny (Seine-Saint-Denis) sur le site du Mont-Guichet (Lepidoptera Oecophoridae, Tortricidae, Pyralidae, Crambidae, Drepanidae, Geometridae, Erebidae et Noctuidae) [16 p.]

Quelques Macrohétérocères et Microhétérocères intéressants ont été observés à l’occasion d’une prospection nocturne sur le site du Mont-Guichet. Plusieurs espèces semblent assez rares en Île-de-France. Pour certaines d’entre elles, il s’agit de la première observation avérée dans le département de la Seine-Saint-Denis. Parmi ces différentes espèces, la Phycide obtuse, Acrobasis obtusella (Hübner, 1796), fera l’objet d’une étude plus détaillée dans un prochain fascicule d’Alexanor.

Lévêque (Antoine) et Desnos (Patrick). Redécouverte de la Fidonie du Genêt, Isturgia famula (Esper, 1787), dans le Loiret et synthèse des mentions régionales connues (Lepidoptera Geometridae Ennominae Macariini) [11 p.]

De nouvelles observations de la Géomètre Isturgia famula ont été effectuées dans le Loiret lors du printemps 2021, plus de cent vingt ans après la dernière mention départementale connue. Cette redécouverte inattendue d’une espèce peu signalée en Centre – Val-de-Loire est l’occasion de faire le point sur les citations régionales historiques et contemporaines.

Tarier (Michel R.) et Moulaï (Riadh). Redécouverte de Zygaena theryi Joannis, 1908, endémique d’Algérie (Lepidoptera Zygaenidae Zygaeninae) [4 p.]

Les auteurs signalent la redécouverte de Zygaena theryi Joannis, 1908, espèce endémique d’Algérie qui était portée disparue.

Appel à contribution.

Atlas des Macrohétérocères de Corse [1 p.]

 

Sommaire du fascicule 8

Colomb (Claude), Barbut (Jérôme), Lévêque (Antoine) et Tautel (Claude). Note sur la multiplication des observations de Noctua interposita (Hübner, 1789) dans le sud-est de la France (Lepidoptera Noctuidae Noctuinae) [25 p.]

Alors que Noctua interposita paraissait il y a encore peu de temps se cantonner, en France, à la chaîne pyrénéenne, l’espèce semble avoir entrepris assez récemment une étonnante progression dans le Massif Central et les Alpes, où le Papillon se montre même assez commun dans certaines localités.

Corradini (Pierre) et Petit (Daniel). Un destin différent pour les populations françaises de Limenitis populi (Linnaeus, 1758) en plaine et en montagne. Rôle de l’altitude et du climat sur la phénologie des espèces (Lepidoptera Nymphalidae) [18 p.]

Grâce au concours de nombreux lépidoptéristes, un jeu de 1080 observations du Grand Sylvain, Limenitis populi, est réuni sur la période 1908 à 2015. Il est utilisé pour étudier l’évolution de la répartition et de la phénologie de l’espèce, en lien avec l’altitude et la température.

Le Papillon n’est observé qu’en moyenne vingt fois par an, sans qu’il soit possible de mettre en évidence un déclin de celui-ci sur les dernières décennies, contrairement à la perception des observateurs. En revanche, la carte de répartition montre une contraction de l’aire de distribution vers l’étage collinéen, où l’espèce trouve son préférendum, puisque 39,5% des observations concernent des localités situées entre 150 et 300 m d’altitude.

L’analyse de l’altitude moyenne des observations par décennie montre qu’entre les années 1970 et 1980, l’aire de répartition de l’espèce s’est élevée de 207 m, traduisant une régression significative du Papillon dans les régions de plaine. Ce résultat coïncide avec deux facteurs explicatifs, la transformation du paysage rural conduisant à la disparition de la plante nourricière, Populus tremula, et le réchauffement climatique global

La corrélation de la phénologie, estimée par le pic d’abondance, avec l’altitude permet de quantifier l’impact du réchauffement climatique sur l’espèce. Tous les 150 m d’altitude, le pic d’abondance de la période de vol de L. populi se décale vers l’été de 2,2 jours.

Durant la décennie 1990, marquée par une forte augmentation des températures moyennes, à altitude constante, le pic d’abondance de la période de vol de L. populi s’est décalé de deux jours. Ce décalage est compensé si l’espèce à la possibilité de retrouver son optimum thermal 128 m plus haut. À défaut, L. populi régresse, comme l’ont constaté les lépidoptéristes des régions de plaine.

Hausmann (Axel) et Tautel (Claude). Un corrigendum à la série Geometrid Moths of Europe à propos de Perizoma obsoletata (H.-S., 1838) et P. juracolaria (Whrl., 1919) (Lepidoptera Geometridae Larentiinae) [1 p.]

La détermination de deux spécimens du complexe obsoletatajuracolaria figurés dans le volume 6 des Geometrid Moths of Europe est corrigée.

Luquet (Gérard Chr.) et Gibeaux (Christian). Brèves notes biographiques sur le lépidoptériste François Chaimbault (°1902 – † 1981) et inventaire de sa collection. Contribution à la connaissance des Lépidoptères de la Nièvre (Insecta Lepidoptera) [32 p.]

Le présent travail tente de procurer quelques informations sur la vie du lépidoptériste français François Chaimbault et dresse un inventaire de sa collection, qui renfermait 1757 spécimens répartis en 421 espèces, recueillies pour l’essentiel (375 espèces) dans le Nivernais (région Bourgogne), et plus occasionnellement dans d’autres régions (Lorraine, Centre – Val-de-Loire, Auvergne, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Midi-Pyrénées).

Tautel (Claude) et Lévêque (Antoine). Révision des taxa du groupe de Perizoma obsoletata (H.-S., 1838) en France et leur biologie (Lepidoptera Geometridae Larentiinae) [33 p.]

L’obtention de nouveaux codes-barres ADN, non encore disponibles lors de notre étude de 2018 des Perizoma du groupe obsoletata (Taurand & Tautel, 2019), permet désormais de statuer sur la position taxinomique du taxon reisseri et sur celle du taxon pyrénéen proche d’obsoletata. Ainsi, le taxon corse reisseri Schawerda, 1932, doit être considéré comme une sous-espèce de P. juracolaria (Wehrli, 1919), statut révisé, tandis que le taxon pyrénéen constitue, quant à lui, une sous-espèce de l’espèce-sœur P. obsoletata (Herrich-Schäffer, 1838). Le taxon espagnol avilaria Reisser, 1936, apparaît distinct de ce taxon pyrénéen, d’après les différences d’habitus repérées par un examen minutieux de la seule figure connue d’avilaria. Ainsi, ce taxon pyrénéen particulier est ici décrit sous le nom de P. obsoletata pyrenaea n. ssp., permettant de le différencier du taxon avilaria, en espérant que ce dernier puisse être retrouvé, collecté et étudié de manière enfin approfondie. L’holotype de la nouvelle sous-espèce est conservé au MNHN et plusieurs paratypes sont désignés. La biologie particulière de ces Géomètres, exceptionnellement adaptées aux Gentianes à port élevé, est présentée. Une répartition française et européenne des espèces juracolaria et obsoletata est esquissée.

Appel à contribution.

Projet SESIF, relatif à l’obtention des codes-barres ADN des Sésies de France [1 p.]